Réveil à 4H40. Après un petit déjeuner express au motel, nous partons à 6H45. Dehors il fait déjà 25°C à l’ombre. La journée semble prometteuse. Nous roulons 1H30 avant d’entrer dans la petit ville de Sedona. Quelques mots clés pour la décrire : énormes maisons, ville très (trop) proprette, chère mais, évidemment il y a un mais, le cadre est magique. La ville est entourée de formations rocheuses aux couleurs envoutantes. Nous poursuivons plus loin dans la ville pour ensuite emprunter une piste qui nous mènera au départ d’une randonnée.

Dès le début de la piste, il faut passer une barrière de gros cailloux qui ne rassure pas notre pilote. Nous ne parviendrons qu’à faire 200 mètres et le co-pilote que je suis a du descendre 5 fois pour des passages délicats. Un franchissement particulièrement ardu aura raison de notre bolide, mais nous ne sommes pas seuls à rencontrer des difficultés puisqu’un pick-up avec une garde au sol plus haute que la nôtre ne franchit pas l’obstacle et se gare également sur la piste. Nous devons donc continuer à pied pour rejoindre le début de la randonnée.

On ne pourra pas dire qu’on ne nous a pas prévenus…

Allez titinne on y croit ! 

Les crâneurs…

Dès le début il y a cette petite barrière de cailloux qui est bien plus périlleuse qu’en apparence

Nous poursuivons la piste à pied… 

Il est 8H15 et la température avoisine les 30°C. Le décor est beau mais la marche est éprouvante. Au bout d’une heure de marche je m’arrête à l’ombre. Il n’est pas prudent pour moi de poursuivre. M Millet part faire le reste de la randonnée. Mari indigne pensez-vous. Nooon… il y a énormément de passage et armé de mon eau, ma banane et mon smartphone je peux survivre au moins une semaine… D’autant que celui-ci revient en courant au bout de 15 min par peur de me laisser seule… Ah l’amour, l’amour, l’amour… Il est allé au bout de la randonnée pour admirer Devil’s Bridge.

Un cactus qui s’étend sur 3 mètres de long… on en trouve pas des comme ça à Truffaut !  😉

Hydratation forever

Devil’s Bridge

Vue depuis Devil’s Bridge

Nous reprenons le chemin du retour et devant nous passe le couple qui avait également garé son pick-up sur le bord de la piste. Et que porte le Monsieur qui randonne, un pistolet à sa ceinture bien sûr. Gloups. Le retour est rude… il faut remonter la piste. Nous y arrivons en buvant toutes les 5 minutes. Nous retrouvons notre bolide et repartons pour découvrir d’autres endroits autour de Sedona.

Direction Red rock crossing qui promet une vue magnifique. C’est sans compter sur la foule qui a déjà pris d’assaut tous les points de vue et de rafraîchissement du coin. Le parc est fermé pour cause de saturation. Nous repartons pour découvrir une autre curiosité, une chapelle construite entre deux rochers. La chapelle de Holy Cross se tient là au milieu de la vallée et offre un panorama splendide.

Holy cross Chapel

L’intérieur de la chapelle

une petite bicoque…

Risque d’incendie extrême, tout est dit…

Nous tentons ensuite un autre point de vue également pris d’assaut. Déjà 12H30, il est grand temps d’aller déjeuner au Whole Food Market. Nous nous installons à l’espace restauration devant un écran géant et découvrons qu’ils diffusent le match des Français contre les Suisses. Ma discrétion légendaire et mes encouragements auront vite fait comprendre à ceux qui nous entourent que nous sommes Français.
Nous quittons le restaurant et la réalité nous rattrape. Ou si vous préférez les 46°C qui s’abattent sur nos têtes… C’est chaud et ça pique.

en dessert je voulais de la purée de petits suisses…

On ne vous ment pas comme en témoignent les 113 °F qui s’affichent sur le tableau de bord…

Pas étonnant que personne ne déambule dans les rues de Sedona… Nous partons rejoindre le motel de ce soir qui est à 2H30 de route. En quittant la ville nous croisons XXX voitures (nous n’avons pas réussi à statuer sur le nombre, sans doute la faute à mon côté trop marseillais pour les estimations…) qui attendent de pouvoir entrer dans la ville…

Bilan des animaux vus jusqu’ici : 1 lézard, 2 geais bleus, 1 écureuil très pressé. Et si on compte les animaux morts : 1 coyote et 1 non-identifié sur le bord de la route…

on the road again

Sur notre route, M Millet aperçoit un panneau indiquant qu’à une dizaine de km se trouve le Meteor Crater. Il n’était pas prévu au programme mais nous décidons de faire un crochet. 18$ l’entrée tout de même, il a intérêt à envoyer ce cratère de météorite ! Alors pour résumer les 5 pages de brochures : il y a 50 000 ans, une grosse pierre est tombée du ciel et est venue percuter le sol de l’Arizona, enfin à cette époque ce n’était pas encore l’Arizona mais vous m’avez compris. Le gravillon n’était pas bien gros 150 feet (45 mètres) mais suffisament pour exploser en mille morceaux lorsqu’il toucha la surface de la terre et pour créer un cratère de près de 1 mile (soit 1,6 km) de diamètre. Il peut contenir 20 terrains de football américain et les 2 millions de spectateurs qui vont avec. On appellerait ça le Meteor Football, je ne comprends pas qu’ils n’aient pas encore pensé à ce genre d’évènement…

Meteor Crater

autour de Meteor Crater c’est un no man’s land

Un petit tour et puis s’en va il fait très chaud, on ne tient pas longtemps à l’extérieur. Une visite express du musée et un coup d’oeil à la boutique qui propose des articles comment dire… très pertinents.

Je veux bien ramener plein de souvenirs futiles mais aucun caca de dinosaure ne rentrera dans ma valise…

Nous remontons à bord du four à chaleur tournante mobile et après une heure de route nous arrivons à Hoolbrook. Charmante petite bourgade, non je plaisante, trou paumé en plein milieu du désert avec une grande rue qui traverse le patelin constitué à 95% de motels et de fast foods. Je vous passe les détails d’une petite frayeur sur la perte de mon téléphone portable avec fouille de la voiture, appel à Meteor Crater en leur demandant s’ils n’avaient pas trouvé de téléphone, tout ça pour que mon héros de mari me retrouve le dit téléphone plaqué contre la portière passager. Boulet attitude quand tu nous tiens…

Remis de nos émotions (enfin surtout moi) nous posons les bagages dans la chambre et préparons le blog. M Millet a bien mérité de piquer une tête dans la piscine. Nous admirons un joli colibri qui virevolte à la vitesse de l’éclair.

Pendant que Matt Damon se fait sauver de la planète mars à la télé, j’en profite pour prendre une douche dans la capsule spatiale de notre chambre.

M Millet lui fait un petit tour rapide autour du motel pour prendre quelques clichés.

Un petit sandwich maison et au dodo !

Demain Petrified Forest et la rive nord du Canyon de Chelly, l’aventure commence…