Ceux qui voyaient double…

09/05

Le mot du jour : Underground Resistance

Nous émergeons à 6H30… mon dieu qu’il est tard nous ne sommes pas habitués à nous réveiller si tard ^^ ; (en effet il est 5H30 à l’heure de Chicago!)
Le soleil inonde la chambre. Aujourd’hui il fait beau et chaud même s’il fait plutôt frais dans la chambre. Les Américains et la clim une véritable histoire d’amour…

Nous nous rendons dans la salle de petit-déjeuner où il règne un calme apaisant, on chuchote en tartinant la confiture. Le buffet est complet : fruits, yaourt, céréales, gaufres (à faire cuire soi-même), oeufs brouillés, confiture, peanut butter, pain, cake en tous genres. On se fait plaisir. La tartine pain beurre confiture est jubilatoire. M Millet se régale de yaourt à la banane, de pumpkin cake aux noix et de peanut butter.

On ne traîne pas car nous avons prévu la visite du DIA (Detroit Institute of Arts), un des plus grand musée des USA… l’entrée n’est que de 8$, honnêtement on aurait accepté le triple tant les collections sont fascinantes. De l’art américain, de l’art européen, moderne, bref on est ravis ! la première heure de visite nous sommes presque seuls dans le musée. Au fur et à mesure des classes arrivent et remplissent les salles.

DIA

Nous arrivons dans une mini-exposition consacrée à Van Gogh. Et nous découvrons avec étonnement le tableau de la chambre de Van Gogh… que nous avons vu trois jours plus tôt à L’Art Institute de Chicago… Petit moment de flottement. Existerait-il plusieurs versions de ce tableau ? Nous posons la question au surveillant de la salle lui expliquant que nous venons de voir la toile 3 jours plus tôt à Chicago. Oui il y a des copies et c’est apparemment l’une d’elles que nous avons vue à Chicago sauf que ce n’était mentionné nul part…

Nous découvrons une salle consacrée au peintre Diego Rivera, M Millet tenait à voir son oeuvre ou plutôt sa fresque peinte à même les murs. Les scènes sont splendides et retracent l’histoire de l’industrie de Detroit et ses conséquences. Nous sommes tellement emballés que nous achetons les reproductions à la boutique. Pas grandeur nature je vous rassure…

Il est temps de filer nous avons un rendez-vous avec Bridgette…
Nous marchons 25 minutes, je ne quitte pas M Millet d’une semelle. Nous voilà enfin devant la maison : siège du mythique label Underground Resistance & du disquaire Submerge Record. Nous entrons dans le saint des saints. Le musée de la musique techno, tenue par Bridgette, la soeur du compositeur et producteur Mad Mike (un grand nom dans le monde de la techno)…

La maison de Bridgette
Le musée
M Millet  (Veuillez noter ce sourire ! )
Les doigts de fée du maître Mills
Bridgette nous explique que nous pouvons visiter le petit musée (une pièce) consacré à la musique tehno puis ensuite nous rendre dans la boutique de vinyles  Nous jetons un oeil aux vitrines et un homme sort de la cuisine (le musée est dans leur maison…). Il a la cinquantaine, porte des dreads jusqu’au bas du dos. Il est en photo dans l’une des vitrines. Il nous explique qu’il est lui-même DJ & compositeur et a officié avec les plus grands. Respect. Après une visite riche en anecdotes, où ils nous retrace l’histoire de la techno de Détroit, il nous fait visiter un des studios. M Millet est dans ses petits souliers. Il s’agit bien d’un pélerinage musical. Nous lui expliquons que nous avons vu Jeff Mills à Paris qui a performé avec l’orchestre d’Ile de France. (diffusé en direct sur Arte). M Millet est quasi incollable sur l’histoire de la musique techno, me concernant je découvre avec plaisir surtout quand c’est un passionné qui vous en parle. Nous nous rendons ensuite dans la cave où se situe la boutique. Le DJ fait une sélection pour M Millet qui s’empresse de les écouter. Nous laissons un petit mot sur les murs comme tous les autres passés avant nous. M Millet a choisi ses 7 vinyles  Nous prenons également deux t-shirts. Nous discutons un peu et Bridgette vient se joindre à la conversation, nous parlons de Detroit et de la langue française. Le DJ s’amuse à compter en français. Il se débrouille bien. Nous leur expliquons que nous nous rendons à New york le lendemain, nous plaisantons sur les taxis. Bridgette nous a à la bonne et celle-ci m’offre un tee-shirt supplémentaire. Nous les quittons ravis de notre passage. Petite précision : pour pouvoir accéder au musée et à la boutique il faut prendre rdv, les gens qui passent ici sont de véritables passionnés. M Millet ne dit plus un mot. Je crois pouvoir affirmer que cette rencontre l’a ému.
La boutique en sous-sol
DJ Millet aux platines
Et hop un petit mot
Bridgette nous donne une petite aiguille rouge que nous allons planter sur la carte. Nos coeurs de 44 plantent la petite aiguille sur la Loire-Atlantique.
Nous ne traînons pas car notre voiture de location nous attend chez Hertz. Nous nous présentons au comptoir. La dame qui nous accueille bataille un peu avec le logiciel. Je prends l’option conducteur additionnel et afin de calculer le tarif elle nous demande quel type de lien nous avons. Je lui réponds que nous sommes pas mariés. On fait quelques blagues à ce sujet et elle nous trouve “so cute” (tellement mignons).
Nous prenons possession de notre bolide de course… on dirait un smarties rouge. Nous partons faire le tour des lieux emblématique du déclin de Detroit, le parking Opéra, L’ancienne gare de Detroit, des usines désaffectées, des quartiers résidentiels entiers laissés à l’abandon.
L’ancienne gare de Detroit, immense et totalement délabrée… nous ne sommes pas les seuls à la photographier.
Le Michigan Buidling, à l’intérieur un ancien opéra reconverti en parking…
une des innombrables usines désaffectées
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Nous allons faire un tour sur Heidleberg Street, un projet artistique consistant à « décorer » des maisons et des jardins avec de vieux objets.
on ne se sent pas très à l’aise et on repart rapidement
Brush park, Quartier résidentiel entièrement à l’abandon
M Millet conduit facilement le petit bolide mais on a du mal à se faire à leur sens unique et leur règles de conduite. Ici on double par la gauche et par la droite. Les feux sont à l’autre bout du carrefour. Il faut vraiment être à l’affût du moindre panneau. On prendra quelques sens interdits. Hum hum…

Il est 18H40 nous revenons à l’hôtel et sortons pour aller manger…français. C’est le DJ qui nous à recommandé ce restaurant.

Les clients sont bien habillés nous sommes en tenue de touristes. Aucune importance nous dégageons l’élégance à la française de manière tellement naturelle… Le restaurant propose des plats à l’intitulé français (cassoulet, coq au vin, brandade de morue) mais TRES revisité et TRES adapté au palais américain. M Millet choisit un “Fish and chips” et je prends une assiette de fromages/charcuterie. M Millet est satisfait de son plat, un saumon légèrement grillé sur son lit de pommes de terre. Quant à moi, je me régale… du fromage français, brebis, saint-nectaire et du morbier… le jambon est assaisonné avec des épices genre barbecue. Le pain qui sert d’accompagnement est beurré des deux côtés de la tartine… J’ose espérer que les Américains ne pensent pas que c’est ainsi que nous mangeons nos tartines….

Nous rentrons à l’hôtel finir nos bagages et surtout écrire le blog. Je me hisse dans le lit et rédige celui-ci jusqu’à épuisement. J’en profite pour demander votre indulgence quant aux fautes ou style. J’avoue qu’il est difficile de rédiger un post sur ce que nous avons vu la veille à 22h…
Demain nous prenons la route pour rejoindre notre prochaine étape : NewYork…