Et au milieu coule une rivière (jour 3)

Jour 9 – 27/06

Nous sommes déjà à la moitié du voyage…

Le réveil était programmé pour sonner à 6h45 mais nous sommes levés depuis 6h15. La nuit a été fraîche et courte. Nous avalons bananes et céréales avant de partir. Nous partons à 7h15 direction West Yellowstone. Nous laissons un petit mot à nos voisins Canadiens qui partent pour la Backcountry.

Nous arrivons à 7h45 à West Yellowstone, charmante bourgade à la sortie ouest du parc.

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Présentation à 7h50 à la boutique Arricks Fish shop où nous rencontrons Joe notre guide pour la matinée.

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Nous enfilons nos tenues de pêcheurs et grimpons dans son pick-up.

Joe est plutôt bavard et sympathique. La cool attitude de la Californie dont il est originaire. Après 4 années passées en Alaska (à cet instant de la conversation les yeux de M Millet se mettent à briller) il est venu dans le Montana. C’est sa première saison à West Yellowstone. Il est guide de pêche en été et le reste du temps il construit des maisons.

Nous échangeons bien et même si nous buttons sur quelques mots, la conversation se fait naturellement. Il est curieux de connaître nos habitudes alimentaires… Avons-nous 3 repas par jour ? Et est-ce que nous cuisinons tous les jours ? Il est horrifié de nous entendre dire que nous adorons Taco Bell et Arby’s : sacrilège !

Après une demie-heure de voiture nous arrivons à destination. La Madison River sera notre terrain de jeu pour la matinée. Joe prépare nos lignes et accrochent nos mouches. Il est très concentré et silencieux, nous ne le dérangeons pas pendant la préparation.

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A 9h du matin, les rayons du soleil opèrent et la réverbération de l’eau amplifie le phénomène. Quelque chose me dit que nous n’aurons pas froid même en pataugeant pendant 3 heures.

Nous traversons la rivière. Nous nous tenons par la main pour ne pas tomber. Le courant est particulièrement fort et il faut se concentrer pour ne pas tomber. Nos pieds sont dans une combinaison dans d’énormes chaussures et nous marchons sur les cailloux au fond de la rivière, comme dirait M Millet, je ne suis pas sûre de mes appuis.

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Joe nous montre quelques gestes de base et nous commençons à pêcher. Les premiers lancers sont hésitants. Le flotteur témoin est l’élément que nous ne devons pas quitter des yeux. Si celui-ci bouge légèrement il faut tirer la ligne. Et croyez-moi, déterminer si c’est le courant qui fait bouger naturellement le flotteur ou si c’est un poisson qui est au bout, cela n’a rien d’aisé.

Le chant de la ligne qui glisse sur le vent avant de se poser à la surface de l’eau est tout simplement magique.

Très vite M Millet attrape son premier poisson, et Joe le prend en photo. C’est une Rainbow trout. Tout cela prend un air de « La gloire de mon mari »…

Après deux heures passées dans l’eau (sans jamais avoir froid) nous quittons l’endroit car Joe veut nous emmener ailleurs, sur l’un de ses spots préférés, tant pour le paysage magnifique que pour nos chances d’attraper un poisson. Et là mes enfants, les portes du jardin d’Eden nous sont grandes ouvertes. Nous découvrons un spot à faire pâlir Brad Pitt. La rivière est splendide et nous ne sommes pas seuls.

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Un balbuzard survole le cours d’eau à la recherche de poisson. J’adore cet oiseau mais là c’est chacun pour sa pomme, comme on dit ici first come first served.

M Millet et moi-même manquons plusieurs fois de tomber dans l’eau. Se tenir en plein milieu du courant (l’eau nous arrivant en haut des cuisses) et pêcher, c’est sans conteste un effort épuisant.

Je fais deux belles touches mais les poissons s’échappent au tout dernier moment…

Nos gestes s’assouplissent et la concentration bien qu’intense se fait plus naturelle. Nous avons tous deux l’impression d’être en parfaite harmonie avec le lieu.

M Millet fait une deuxième prise cette fois c’est un White fish que Joe relâche également. On ne peut garder les prises de la rivière contrairement à celles du lac.

A 13h nous replions nos cannes et retirons nos combinaisons, retour à West Yellowstone. Nous sommes exténués mais ravis de notre expérience. Il faut le savoir M Millet a préparé cette matinée sachant que pêcher à la mouche dans une rivière du Montana était l’un de mes rêves. Et le voir ravi de cette matinée me rend plus heureuse encore.

Nous allons déjeuner chez Arby’s en surveillant notre montre. Nous avons lancé une machine au lavomatic.

Retour au parc vers le milieu d’après-midi. Nous allons voir quelques geysers. Sur la route, nous voyons une ribambelle de voitures. Je vérifie sur la carte… il n’y a rien de particulier à cet endroit. Nous descendons et admirons une maman Black bear. Son petit est caché derrière le tronc d’arbre. La rivière la sépare des badauds que nous sommes. L’animal est vraiment très beau et encore une fois nous pouvons la voir plus en détails grâce aux jumelles.

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Mais si là droit devant !!! Tu le vois pas !!!!

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Nous repartons pour les geysers et rentrons au campground.

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oups… on dirait qu’il pleut là-bas…

Campfire pour M sous un ciel d’orage et journal de bord pour Mme. Nos voisins Canadiens nous ont laissé un petit mot. Je dois leur envoyer le lien vers le blog… celui-ci devient donc international !

Nous partons faire un petit tour vers la rivière. Nous ne sommes pas les seuls, De nombreuses familles viennent observer les biches et les pêcheurs. Soudain un homme à côté de nous se met à crier. Nous relevons la tête et apercevons un pêcheur qui se fait charger par un daim. Certains crient pour tenter de lui faire peur mais rien n’y fait. L’animal tape son sabot sur le sol et poursuit le pêcheur au milieu de la rivière. Les autres pêcheurs doivent quitter les lieux.

Je prends également la poudre d’escampette.

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Nous rentrons dîner, ce soir c’est beans au bacon. Nous n’en garderons pas un souvenir mémorable.

Extinction à 10h15.

2 commentaires

  1. Manue Gardienne des clés de la capitalr · juillet 1, 2015

    Je comprends mieux ton attachement pour la pèche à la mouche, le cadre s’y prête admirablement bien et sans paraître « corny » ça donne l’impression d’être en pleine symbiose avec la nature. En tout les cas en vous lisant c’est ce que je ressens!
    Et bravo pour les touches et pour ne pas avoir fini les 4 fers en l’air au milieu de la rivière,

  2. La Pru'd · juillet 1, 2015

    Je fait tourner à Guedel, ça lui fera plaisir 😉

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