La nuit fut couci-couça pour chacun des Millets. Monsieur a mis son réveil à 4h30 pour ne pas rater le lever de soleil. Mais celui-ci est bien caché derrière un banc de nuages et le relief. Je le rejoins 1h30 plus tard. Le soleil s’extirpe enfin de son lit de nuages et nous offre une douce lumière. Les canyons reprennent vie à notre plus grand enchantement. Après une séance de clichés matinaux, nous prenons le petit déjeuner devant ce paysage.

Quelques étoiles à gauche de l’écran. La nuit est particulièrement étoilée ici, nous sommes en effet éloignés de la pollution visuelle des villes.

Une petite surprise de M Millet pendant que je dormais 🙂

Le jour se lève lentement mais sûrement sur Canyonlands

Frais et dispos, bon ok on peut peut-être retirer le « frais »…

Voilà ce qui rend un M Millet heureux…

Qu’est-ce donc ?

A- une création contemporaine

B-les sardines que Ben a tenté de planter dans le rocher sur lequel nous dormions

Il est temps de plier la tente et de repartir sur la White Rim. Nous apercevons un mille pattes velu avec lequel nous respectons une distance préventive. Pendant que nous nous affairons à remettre notre igloo du désert dans son sac, un petit colibri s’invite dans notre voiture pour en inspecter le contenu… Rien à déclarer nous pouvons partir. Nous nous élançons sur la piste à 8h07 très précisément

Le soleil réchauffe peu à peu les plateaux que nous traversons et la température atteint rapidement les 32°C. Toujours pas de climatisation au programme. Nous faisons davantage d’arrêts photo que la veille. La piste nous semble d’ailleurs plus facile dans ce sens… Nous croisons un motard avec une quantité de sacs impressionnante et une tenue digne d’un cascadeur. Au loin le paysage se couvre de nuages mais notre jeep va plus vite et nous resterons au soleil tout le long de la piste. Nous mettrons 30 minutes de moins que la veille soit 4H30 pour parvenir au visitor center

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Au début de la White rim, un panneau indique que celle-ci est infranchissable 65 miles plus loin.

La grande question se pose alors… Que faire ? Il est 12H45 soit l’heure d’une nouvelle piste ! Le conseil pilote et co-pilote s’est réuni et donne son verdict : ravitaillement en essence suivi d’un ravitaillement en nourriture et nous nous lançons sur une nouvelle piste : Long Canyon. Cette piste est décrite comme facile et dure une heure. Nous devrions donc terminer la journée en douceur.

Alors la douceur c’est sur le papier parce qu’en réalité si cette piste débute en effet tout doucement et offre un panorama particulièrement splendide sur les alentours, elle se révèle beaucoup plus ardue sur une vingtaine de mètre. La piste descend au cœur du canyon et quelques passages particulièrement pentus me couperont le sifflet. Sur les flancs du canyon, d’énormes rochers ne demandent qu’à chuter…

En montant dans la jeep la veille, je découvre une barre devant le siège passager. J’aime autant vous dire qu’elle a été ma meilleure alliée durant ces deux jours…

M Millet surnommé pour l’occasion Œil de lynx, distingue 2 bighorns ! C’est l’equivalent de notre bouquetin des Alpes. Il en existe 350 dans tout le parc de Canyonlands dont la superficie est de 1366 m2, c’est donc un véritable coup de chance d’en apercevoir deux ensemble. Ils nous ont vus et font des cabrioles à flanc de canyon. Nous poursuivons la piste pour les laisser à leur tranquillité. Nous rentrons finalement à Moab vers 17h et rendons la jeep au centre de location.

Vous voyez ce gros caillou, et bien le but du jeu consiste à passer dessous…

 

Une arche en formation

Nous retrouvons le kokopelli lodge qui nous servira de QG pour les 3 prochaines nuits. Un petit tour au supermarché pour se recharger en boisson et j’en profite pour parfaire ma tenue du 4 juillet… Ce soir nous dînons à la Moab Brewery. Au plafond, des décos d’un nouveau genre : un kayak, des vélos, une planche de surf, un cerf-volant.

ça bosse dure et ça mange bien…

Et zou retour au motel. Certains se demandent peut-être mais pourquoi encore Moab (cela ne fera que la troisième fois..) ? Et bien pour plusieurs raisons, trois parcs absolument magiques à 30 min en voiture (Dead horse point, Canyonlands, Arches), des activités en pagaille (rafting, vtt, randonnée), et un état d’esprit qui n’appartient qu’à Moab. Ici c’est la coolitude assurée et les gens sont assez ouverts, ce qui est loin d’être le cas dans d’autres coins de l’Amérique. Moab est un peu l’exception dans l’état de l’Utah qui est particulièrement conservateur et très religieux…

Demain c’est repos, je veux dire vraiment repos. Après une semaine assez intense, il est temps de s’octroyer une pause, de quoi recharger les batteries pour mieux repartir !