Une bonne nuit de sommeil réparatrice et nous émergeons à 6h. Mon dieu c’est presque une grasse matinée… Nous avalons un petit déjeuner et chargeons dans la voiture tout ce dont nous n’aurons pas besoin sur la piste. Nous filons récupérer la jeep au magasin de location à 7H30. Nous héritons d’une petite schtroumpfette. Notre gros 4X4 est laissé sur le parking nous le retrouverons le lendemain. Nous repassons à l’hôtel pour charger la jeep et prenons la route direction Island in the sky.

La jeep rebaptisée Titine (prononcé tailletine)

Matériel de camping + nourriture pour deux jours. Il faut bien fixer le tout en prévision de la piste sous peine de se retrouver avec un bidon d’eau sur la tête.

Sous les cheveux, une blogueuse prête à tenter l’aventure…

Nous nous lançons sur une première piste la Potash road et remontons jusqu’au visitor Center pour nous assurer de l’état de la piste. Cela nous permet de prendre nos marques avec la jeep car celle-ci ne se conduit pas du tout comme une voiture lambda, les pneus étant sous-gonflés.

Le ranger confirme le pronostic de la veille. Au 4/5 de l’itinéraire prévu, le cours d’eau de la Green river est en crue et monte jusqu’à 90 cm, ce qui le rend infranchissable. Nous décidons donc de prendre la piste prévue et de nous arrêter à notre emplacement de camping réservé pour la nuit et qui se situe à mi-parcours. Nous ferons le chemin inverse le lendemain.

Le Colorado

Nous avons 5 heures de piste devant nous. La White Rim est classée comme moderate, autant dire qu’il faut un bon 4×4 avec une garde conséquente. Nous sommes ballotés comme des noix de lavage dans une machine à laver. C’est ce qu’on appelle une comparaison bio… Mais la jeep assure et passe sans problème tous les obstacles. Une autre jeep nous devance ainsi que deux vttistes. Nous faisons une petite pause pour admirer la musselman Arch.

Musselman Arch qui tient lieu de point de départ de la White Rim et de son caractère « Moderate ».

Au bout de 2h30 de piste, M Millet remarque que notre consommation d’essence est particulièrement élevée : 26 litres/100km en moyenne et nous doutons pouvoir effectuer l’aller-retour sans problème. La climatisation qui tourne depuis le début de la matinée y serait-elle pour quelque chose ? Malgré la température extérieure très élevée et l’incroyable chaleur que le moteur dégage (je me brûle deux fois les orteils sur la carlingue intérieure) nous prenons la difficile résolution de couper la climatisation. Même si nous avons chaud nous ne manquons pas d’eau puisque nous avons emmené pas loin de 6 gallons d’eau soit 22 litres d’eau pour 2 jours… Tous les visitor centers affichent la recommandation suivante : consommer 4 litres d’eau minimum par jour par personne. Nous emmenons un gallon de secours et un gallon pour la toilette et la vaisselle. Nous repartons donc chaudement vers notre camping.

Vue de l’intérieur

Les canyons à gauche de la piste et à droite les falaises et les mesas.

Johnny Millet au volant…

Comme tout bon co-pilote qui se respecte, je guide notre pilote avec les indications de notre carnet de pistes.

Voici la carte de la White Rim, en vert la petite partie facile qui débute au Visitor Center, puis la partie en bleu. Tout en bas notre camping à White Crack pour la nuit, exentré de 2 km par rapport à la piste.

Notre piste privée jusqu’au camping.

Nous y arrivons à 17H. L’emplacement est immense et offre une des plus belles vues du parc. Nous plantons difficilement  la tente car le sol est très rocailleux mais M Millet utilise de grosses pierres pour arrimer la tente au sol. Le vent souffle fort en ce début de soirée. Curieux sentiment que de se retrouver ici. M Millet est aux anges. La civilisation est à 6h de piste de notre campement. Les prochains campeurs sont à 1h30 de piste. C’est ce qu’on appelle être seuls au monde…

La terrasse privative

Les locaux de la rédaction…

Les cailloux pour tenir la tente… Quand M Millet se transforme en MacGyver…

M Millet part explorer les alentours pendant que je rédige le blog. Un corbeau me tient compagnie pendant une heure. Nous dînons sur notre terrasse privative. Le soleil se couche doucement sur les falaises ocres et ce dans le plus grand silence. Série de clichés pour monsieur et préparation de la chambre pour madame. La nuit tombe très doucement sur Canyonlands. Un petit film sur tablette pour moi tandis que M Millet sombre déjà. Le film terminé je tente de trouver le sommeil mais il semble que notre tente intéresse tout un tas de petites bestioles. Et dans ce silence absolu on entend même les mille-pattes ramper…

 

To be continued…