Ce matin il fait chaud, très chaud. Nous avalons le petit-déjeuner de l’hôtel et filons sur une piste qui nous mènera au départ de notre randonnée du jour. Nous roulons au milieu de gigantesques papillons plus magnifiques les uns que les autres. Et ça fuse ces petites bêtes, c’est vraiment difficile de les fixer sur la pellicule.
La piste particulièrement remuante est par chance tout à fait déserte.
Soudainement nous distinguons une drôle de chose qui traverse lentement la piste.
C’est un immense insecte de 10 cm de long qui transporte une araignée aussi grosse que lui…. C’est ce que j’appellerai une faune charmante…
Nous arrivons au « parking » qui marque le début de la randonnée. Entendez par là un endroit de la piste plat et sur le bas-côté… Nous partons pour 1H30 de randonnée. Il est 11H, pas franchement l’heure idéale pour commencer une randonnée mais nous avons des litres d’eau, des bananes et des barres céréales.
Un kilomètre à pied… ça use même pas les semelles de mes souliers…
Encore un insecte d’une dizaine de centimètres. Je suis impatiente de voir la taille des mouches dans ce coin…
un petit malin qui prend la poudre d’escampette à la verticale…
Nous arrivons au point de chute de la randonnée, un point de vue sur les paysages aux alentours.
Nous rebroussons chemin et voulons couper à travers les buissons en suivant les indications du gps. Nous tournons et virons une vingtaine de minutes. Pour ne rien vous cacher, rien ne ressemble plus à un buisson qu’un autre buisson. Et ceux-ci sont piquants et griffants, les épines traversent le tissu du pantalon. Aïe, ouïlle… nous retrouvons le chemin et nos mollets nous en remercient. Nous reprenons la piste en chemin inverse.
Sur la route nous amenant à Snow canyon, nous apercevons une épaisse fumée. Les incendies ne sont pas rares par cette chaleur. Nous entrons dans le minuscule park de Snow Canyon. Ici pas de neige contrairement à son nom mais un mélange de roche volcanique et de formations rocheuses ocres. Les couleurs sont splendides.
Alors pour une fois, nous ne serions pas fâchés de ne pas croiser le petit animal du joli panneau…
Ce petit parc d’état se traverse en voiture en une vingtaine de minutes. Il y a de nombreux départs de randonnée aux différents points de vue du parc mais les 42°C à 16H30 de l’après-midi qui s’abattent sur nos têtes ont raison de notre volonté. Nous avions également prévu de dormir dans le camping de ce petit parc mais après un rapide coup d’oeil aux emplacements situés en plein soleil, nous renonçons à dormir ici ce soir par cette chaleur. Nous décidons de faire une petite balade dans un canyon à l’ombre avant de reprendre la route.
Ce canyon très étroit a été rebaptisé Jenny’s Canyon, du nom d’une jeune femme qui aimait cet endroit et y trouvait une plénitude comme nulle part ailleurs.
Nous quittons le parc et rejoignons la ville du pêché plus tôt que prévu.
Après 2 heures de route, nous arrivons sur Las Vegas, l’étape finale de ce quatrième road-trip. Nous avons trouvé une chambre au Harrah’s en plein milieu du strip pour pas cher. Nous sommes en milieu de semaine et les hôtels proposent des réductions importantes pour remplir les chambres. Les spectacles eux sont au repos… c’est le weekend de Vegas…
Après le calme des parcs et notre solitude recherchée, nous prenons Las Vegas littéralement en pleine figure. Nous devrions être habitués mais le bruit assourdissant et l’impression d’être traités comme de simples matricules avec un néon clignontant au-dessus de nos têtes indiquant pigeons à plumer nous déstabilise. Nous sortons prendre l’air et grignoter un morceau. Nous dînons dans un fast food chinois qui nous promet un bel avenir.
Nous déambulons autour du Ceasar Palace et nous nous habituons au son et lumière permanent de la ville.
Une petite fontaine sur fond musical de Frank Sinatra et nous filons dormir. Demain nous retrouvons les grands espaces pour la toute dernière fois…