JOUR 1-19/06

La nuit ne fut guère tranquille. Malgré un endormissement aidé par une séance de relaxation (C’est incroyable tout ce qu’on peut trouver sur Youtube…), nous avons tous deux été réveillés en pleine nuit. Nous nous levons à 7h30 alors qu’à Denver l’horloge affiche 23h30. Les organismes seront encore une fois soumis à rude épreuve car il faut bien se l’avouer les Millet et le décalage horaire ne font pas bon ménage…

Poids des bagages : 15 kg pour M, 19,5 pour Mme. La compagnie en autorise 23.

Je laisse à M Millet le soin de faire la conversation au chauffeur de taxi qui se demande bien quelle route il doit prendre.

Une fois arrivés, toutes les étapes s’enchaînent à une vitesse déconcertante. Enregistrement des bagages, douane, contrôle de sécurité. Nous n’avons pas le temps de savourer cette phase de transition que nous voilà déjà dans le salon d’embarquement. Une heure d’attente que M Millet occupe avec un délicieux dernier sandwich français en triangle : poulet et mayonnaise. Je le soupçonne de préparer son organisme à recevoir une dose conséquente de sucré/salé/gras/frit/enrobé/glacé/grillé pour les 17 jours à venir…

Ce que je préfère dans les boutiques souvenir ce sont les petits objets auxquels on aurait jamais pensé… par exemple le crayon baguette…

 

Premier appel pour les deux premiers zones de l’avion personne ne se bousculant nous nous présentons donc avec nos billets de troisième zone ( et ce n’est pas une expression). Et oui si vous ne le découvrez que maintenant, les Millet affichent un culot français à toute épreuve… A la montée dans l’avion, le passage devant la business class nous laisse songeur. Arriveront-ils avant nous à Denver ? Nous en doutons.

M Millet me fait remarquer que je suis de plus en plus détendue au fil des années lors des voyages en avion. Illusion ou réalité ? Antibiotique ou relaxation ? Telle sera la question.

Le pilote se prend pour un animateur de soirée, nous proposant différentes ambiances lumineuses durant le vol…

Je reprends la plume après 3 épisodes de Game of Thrones, un film français 1 repas et 3 collations. Je me sens comme un cochon de batterie contraint d’évoluer (c’est un bien grand mot) dans un espace de moins d’1m2 et de manger tout ce qu’on lui présente sous peine de s’ennuyer fermement pendant le vol et de s’évanouir à l’arrivée. Je m’exécute non sans broncher…

Comme quoi les classiques jeunesse sont indémodables… 

et je résiste tant bien que mal à mon pêché mignon…

Une fois n’est pas coutume nous sommes assis dans la rangée du milieu. Nous ne verrons rien de l’atterrisage ni du décollage. L’avion pourrait nous emmener tout droit à Kuala Lumpur que nous ne verrions pas la différence…

Nous voici Toronto, à 3 minutes près de l’horaire prévu. Ce qui était moins prévue et plus redoutée fut la course poursuite qui s’en suivit pour attraper notre correspondance… Nous descendons de l’avion et il nous reste très exactement 40 minutes avant le prochain embarquement. Nous courrons dans les couloirs en suivant les panneaux correspondances, nous passons par un enregistrement pour le pré-contrôle de la douane en trois étapes. Pour résumé si vous êtes déjà passé par le service retrait des marchandises chez Ikea, vous pouvez mesurer notre impatience… et le grand manitou qui te donne les clés du pays c’est le père Fourras déguisé en agent de la douane… 3 guichets ouverts et plus de 150 personnes… Nous étions au début de la longue file d’attente. Nous passons au guichet de la douane au moment même où l’embarquement pour notre avion débute. Je masque tant bien que mal mon bouillonnement intérieur. Empreintes relevées, trombines capturées, nous repartons pour une seconde course vers les contrôles de sécurité. Le bac comprenant mes objets retiennent l’attention du contrôleur… Quoi de plus suspect qu’un petit sac noir remplit de papier d’identité et de bonbons ricola et qu’un étui à PC… Finalement rien… Je remets mes chaussures à la vitesse de l’éclair, M Millet m’aide à refaire mon sac à dos et nous piquons un sprint jusqu’à la porte d’embarquement. Nous nous présentons à la porte 5 minutes avant la fin. Essoufflés et à bout de nerf mais bien présents.

 

 

Les Canadiens font donc du sirop d’érable, du hockey et plein plein d’avions…

La campagne torontaise/toise/tienne vaut mieux que deux tu l’auras 

Des turbulences suivies de turbulences. Légères certes mais nous ne parvenons pas à dormir ni l’un ni l’autre. La fatigue commence très sérieusement à se faire ressentir.

Nous atterrissons à Denver à l’heure prévue. Nous sortons très vite et récupérons nos bagages aussitôt. La sortie de l’aéroport se fait sous une chaleur assommante : 34 °C à l’ombre pas un souffle d’air.

 

on a retrouvé tous nos petits…

 

Exténués mais ravis 

Direction Alamo pour récupérer la voiture. Nous sommes certains d’une chose nous ne dormirons pas dans la voiture cette année… Même si la voiture est un beau spécimen les sièges ne se rabattent pas à la même hauteur impossible donc d’y dormir. Tant mieux vous allez avoir le droit à de l’inédit : le post de montage/démontage de tente !

 

 

 

et quand il fait nuit les lumières rouges s’allument sur le tableau de bord, on a l’impression de conduire un Transformer…

 

Nous filons à l’hôtel puis à Walmart de quoi acheter le repas du soir… Curieuse sensation de se retrouver presque à la maison. Nous avons nos repères mais il y a toujours du nouveau, de l’innattendu.

M Millet se prépare un bagel maison pendant que je sombre à 21h30 (5h30 du matin heure française). Il sombrera à son tour à 22h.

Dans le prochain post : courses et match de baseball.

Bon dimanche les pti loups

M&B