Celle qui savait faire une entrée discrète…

3/05

Je débute une petite rubrique intitulée « le mot du jour » qui symbolise un événement marquant de la journée vous la retrouverez en début de message. Aujourd’hui le mot du jour :
To faint (s’évanouir en français)

Les valises bouclées, la doudoune sur le dos, on tourne en rond en attendant l’arrivée du taxi. Il arrive à 11H15 comme prévu. 25 minutes plus tard nous voici à Roissy-CDG terminal 1. L’enregistrement et l’embarquement se déroulent rapidement. En attendant l’enregistrement je propose à M Millet de nous peser sur la balance à disposition dans le hall résultat : 47,6 Kg pour Mme et 72,6 Kg pour M (tout habillés je préfère préciser…) nous ferrons le même test au retour pour vérifier l’impact de la consommation de Donuts.

Le premier vol est rapide 1h40. L’arrivée à Dublin se fait sous un temps fidèle à l’Irlande. Il fait gris et froid. M Millet invente une nouvelle mesure le MSL (Miss Millet Stress Level) et me demande régulièrement à quel stade j’en suis sur une échelle de 10. Il est loin de se douter que je pulvériserai mon score quelques heures plus tard…

L’embarquement est un peu plus personnalisé cette fois on nous réserve un accueil VIP avec fouille au corps et déballage et remballage complet du bagage cabine. Un vol sans encombre. Quelques secousses histoire de nous rappeler que nous ne sommes pas sur la terre ferme, rien de bien méchant. Nous sommes dans la rangée du milieu et un des sièges à côté de nous est libre. J’en profiterai pour m’allonger ce qui soulagera cette désagréable impression d’avoir deux enclumes à chaque mollet. On mange et regarde des films (uniquement en anglais). M Millet en profite pour parfaire son swing sur un jeu de golf qui finira par planter son écran. Le commandant nous fait savoir qu’il fait très beau au Canada mais qu’il fait un temps de cochon à Chicago. Nous atterrissons dans une purée de pois.

S’en suit la file d’attente au service de l’immigration américaine. On arrive au bon moment. Après nous des hordes de scandinaves envahissent la file. Notre tour arrive. A la fin de notre passage au guichet je signale à M Millet que je ne me sens pas très bien. Une minute plus tard mon teint vire au vert et je m’évanouis dans ses bras. Pas de panique nous sommes aux USA, un ranger ou docteur House ne devrait pas tarder à surgir de derrière un pilier.

Ce sont des français qui vont aider M Millet en lui donnant des barres de céréales et une bouteille d’eau pour moi. Je reprends conscience tout en n’ayant pas conscience de l’avoir perdue… vous suivez toujours ? Et comme les ricains ont le sens de l’accueil ils me reçoivent en véritable VIP sur un fauteuil roulant avec contrôle du coeur, de la pression sanguine et du taux de sucre. Je reprends des couleurs et discute avec la cops qui est là depuis le début. Comme elle nous l’explique gentiment « We only accept healthy people in America ». (Aux USA on n’accepte que les gens en bonne santé). Je suis la troisième de la journée à faire un malaise me précise-t-elle. M Millet fait bonne figure mais il est un peu secoué. Je reprends des forces et nous nous dirigeons vers la station de taxi. Nous devions prendre le métro pour rejoindre notre appartement mais nous abandonnons l’idée assez rapidement.

Notre chauffeur de taxi est un peu brusque et offrira un bras d’honneur à un conducteur qui osera le klaxonner. Nous devons lui répéter une dizaine de fois le numéro de notre destination. Nous arrivons enfin dans le quartier de Logan Square et sommes accueillis par Jonathan en personne qui revient d’un voyage d’affaires. Très gentil et disponible. Nous dînons ce qu’il y a à manger dans l’appartement : des Pretzel, des cacahuètes et des abricots secs. Nous sommes épuisés et allons nous coucher à 21H30 heure locale il est 3H30 du matin en France.

Journée émotionnellement chargée, ravis d’être en vacances sur la terre promise mais secoués par les derniers événements. Je viens d’exploser l’échelle du MSL. M Millet a été incroyable. La cops de l’aéroport n’a d’ailleurs pas manqué de me le signaler  » Your man is a great guy »… (Votre homme c’est quelqu’un de bien).

See you soon