Réveil à 4 heure du matin. Nous avons beau mettre les boules Quiès nous entendons le frigo de la chambre et les clims des autres chambres. On dormirait dans un tank en marche que le bruit serait le même…

Nous préparons nos sacs pour la randonnée dans The Wave : 4L d’eau par personne, une trousse de secours, et de la nourriture.

Départ à 7H28. Nous entrons dans l’Utah, on avance nos montres d’une heure. Après 40 minutes sur une route standard, nous empruntons une piste (enfin piste c’est un bien grand mot, ce n’est rien à côté de ce que nous ferons les jours d’après…). Nous passons un guet en nous félicitant d’avoir opté pour un 4×4. Nous apprendrons par la suite que l’itinéraire conseillé était la route sud, nous avons opté pour la route nord beaucoup plus rapide mais plus délicate.

Après être arrivés au parking nous notons nos infos sur un carnet d’entrée. Combien nous sommes, nos noms, les personnes à prévenir. Nous répartissons les litres d’eau de manière totalement inégale. Il ne faut pas rêver, je ne peux pas marcher ET porter mes 4L d’eau…

Nous entamons la randonnée à un rythme très tranquille, autrement dit le mien. Nous mettons 1H30 pour atteindre The Wave. Les paysages se succèdent au fur et à mesure que nos chaussures se remplissent de sable.

M Millet trouve enfin le sentiment d’isolement recherché. Enfin en terme d’isolement on fait mieux avec une Mme Millet qui bavarde durant tout le trajet aller : le modèle économique allemand, la guerre en Syrie, le nombre de calories d’un donuts et le prix des cornichons, tous les sujets de conversation y passent…

Question faune nous croisons quelques spécimens, un adorable Tic ( à moins que ce soit Tac…), des lézards et d’innombrables serpents qui se révéleront n’être que des bouts de bois… (L’aspi venin reste sagement dans le sac).

L’arrivée à The Wave est rude, la dernière montée dans le sable est éprouvante. Nous découvrons le site, superbe.

 

 

Le plus étonnant ce sont les 4 indiens (d’Inde ceux-là) assis à l’ombre qui déjeunent tout en téléphonant.  Technologie quand tu nous tiens.

 

Nous ne croiserons qu’une dizaine de personnes sur la vingtaine autorisées à marcher dans le site ce jour-là.

Une pause bien méritée à l’ombre car le soleil tape assez fort tout au long du parcours.

 

Japonais, Allemands, Américains, Indiens et Français, tout ce petit monde échange des infos sur le trajet emprunté et le moyen d’obtention du permis. Nous sommes tous heureux d’avoir eu la chance de découvrir un tel lieu.

Pour le chemin du retour, je m’en remets les yeux fermés à M Millet qui à la mémoire des sentiers et accessoirement un gps de rando qui a enregistré tout notre parcours aller…

 

 

des lapins crétins en cactus… ils sont forts ces Américains…

A notre retour sur le parking nous signons le registre pour indiquer que nous sommes bien revenus de la balade.

Retour à Page pour déjeuner (notre premier Taco bell, buritos et tacos pas trop mauvais…), une bonne douche et l’atelier broderie de M Millet.

Nous nous rendons au Centre médical d’urgence. Brady le propriétaire du motel a appelé pour nous. Ils sont prévenus de notre arrivée. Au centre il n’y a que des indiens Navajo. M Millet remplit un formulaire. J’ai l’impression d’être dans un épisode de série TV… nous patientions 45 min avant d’être reçu par une infirmière. Petit check-up tout est ok.

 

 

 

M millet est courageux. Une Grimace plus tard il est comme un sou neuf. La note est salée : 106$ pour 2min30 de soins effectif. Cela donne une petite idée du système de santé à l’américaine.

Nous filons à Horseshoe Bend pour le coucher du soleil. Nous ne sommes pas seuls, des dizaines de photographes amateurs ont déjà installé leur trépied en attendant l’heure fatidique.

Zou au motel et au lit.